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17 octobre 2022 à 18h30 : Rassemblement et pose d’une plaque commémorative symbolique rue du 19 mars 1962 à Bourg en Bresse.
Le 17 octobre 1961, des dizaines de milliers d’Algériens manifestaient pacifiquement à Paris contre le couvre-feu discriminatoire qui leur avait été imposé par le gouvernement de l’époque dont le Premier ministre, Michel Debré, était hostile à l’indépendance de l’Algérie, et le préfet de Police Maurice Papon sous ses ordres. Ils défendaient leur droit à l’égalité, leur droit à l’indépendance et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Ce jour-là, et les jours qui suivirent, des milliers de ces manifestants furent arrêtés, emprisonnés, torturés – notamment par la « force de police auxiliaire » – ou, pour nombre d’entre eux, refoulés en Algérie. Des centaines perdirent la vie, victimes d’une violence et d’une brutalité extrêmes des forces de police parisiennes.
Le 17 octobre 1961 est devenue une journée anticoloniale qui est l’occasion de commémorer d’autres massacres coloniaux.
Après plus d’un demi-siècle, il est temps :
- que le président de la République, au nom de la France, confirme, par un geste fort, la reconnaissance et la condamnation de ce crime d’Etat. Comme il l’a fait en septembre 2018 pour l’assassinat de Maurice Audin, et en mars 2021 pour celui de maître Ali Boumendjel par l’armée française et pour l’existence d’un système de torture généralisé. Cette reconnaissance doit s’étendre aux milliers d’Algériens qui en ont été victimes
- que la recherche historique sur ces questions soit encouragée, dans un cadre franco-algérien, international et indépendant ;
- qu’une loi de réparation soit mise en œuvre.
Ce n’est qu’à ce prix que pourra disparaître la séquelle la plus grave de la Guerre d’Algérie, à savoir le racisme et les discriminations dont sont victimes aujourd’hui nombre de citoyennes et citoyens, ressortissants d’origine maghrébine ou des anciennes colonies, y compris sous la forme de violences policières récurrentes, parfois meurtrières.
Partis politiques signataires :
Ensemble ! – EELV (Europe écologie-Les Verts) – GDS (Gauche démocratique et sociale) – LFI (La France insoumise) – NPA (Nouveau parti anticapitaliste) – PCF (Parti communiste français) – PEPS (Pour une écologie populaire et sociale) – PG (Parti de gauche) – PS (Parti socialiste).