Défense de l’Hôpital public – propositions du PCF

Mise en danger de l’hôpital !  Défendons-le !     Novembre 2019

NON !  L’hôpital public n’est pas voué à la démolition !  

 OUI ! Il est urgent de mobiliser les ressources nécessaires pour son maintien au cœur du système de santé public, sa rénovation !

Mobilisons-nous, professionnels de santé, citoyens usagers, toute la population !

Alors que depuis des mois le mouvement dans les hôpitaux s’enracinent dans nombre de services d’urgence, et d’autres, après les EHPAD et les hôpitaux psychiatriques, au cours de ces deux dernières années, le gouvernement entend donner « le coup de grâce » au service public hospitalier avec le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2020.

 Les soignants et médecins des Urgences, soutenus en cela par une large majorité de la population, ne cessent de réclamer des effectifs, des lits et une reconnaissance professionnelle par une augmentation de salaires : pleinement conscients que leurs mauvaises conditions de travail, le manque criant de personnels sont synonymes de dégradation des conditions d’accueil et de prises en charge des patients, ils ne veulent plus travailler dans ces conditions indignes pour eux-mêmes et les personnes dont ils/elles ont la responsabilité, au risque de les mettre en danger.

 4200 lits fermes en 2018-

 900 lits fermés à l’APHP  

« Quand tu veux noyer ton chien, tu dis qu’il a la rage »

Cette maxime populaire est appliquée à la règle par les gouvernements qui se sont succédés depuis près de trente ans. Au nom de la « maîtrise des dépenses de santé », l’hôpital public est devenu la cible principale de toutes les politiques publiques, représentant la plus grande part des dépenses remboursée par l’Assurance Maladie.

L’acte 1 : Mise en place de la LFSS (loi de financement de la Sécurité Sociale), votée annuellement par les parlementaires  avec consécration de l’étatisation de nos cotisations et des enveloppes fermées avec l’ONDAM (l’objectif national des dépenses de l’assurance maladie). Le financement à l’activité (T2A) devient l’outil de répartition de ces enveloppes fermées de plus en plus contraintes avec un ONDAM en dessous de l’évolution naturelles des dépenses (dépenses de l’hôpital et évolution des besoins de santé).

ONDAM pour 2020: 2,3%- 2,1% pour les hôpitaux- 4,2 milliards d’ « économies » dont 1 milliard dans les hôpitaux

La gestion et la « gouvernance » des hôpitaux se sont adaptées afin de s’assurer du respect de ces objectifs financiers. Les ARS sont venues à la rescousse à coup de « plans de retour à l’équilibre financier », d’injonctions diverses, qui, TOUJOURS se résument à des baisses d’effectifs, de fermetures de lits et/ ou installations de lits ambulatoires, à l’éclatement des équipes, le développement de l’emploi précaire, et PARTOUT l’autoritarisme !

L’acte 2 peut se résumer à « REGROUPEMENT, MUTUALISATION, FUSION » : ce que les enveloppes fermées n’ont pas réussies à instaurer « naturellement » (sic !), la loi, le règlement, les ARS vont œuvrer pour mettre en place les groupements hospitaliers de territoire (GHT), au mépris de la proximité, de la cohérence des territoires et des besoins des populations

L’acte 3 vient d’être consacré par le vote de la loi « ma santé 2022 » qui au mépris de la sémantique, entend labelliser quelques 600 « hôpitaux de proximité « en les vidant de leur activités de maternité, de chirurgie et d’urgence, pour en faire des établissements sans lits ,de médecine et de gériatrie, processus déjà largement engagé avec la fermeture successive des maternités, de service de chirurgie et regroupement des services d’urgence

L’acte 4 : Privatisation ?

 L’hôpital de Longué-Jumelles en Maine et Loire, fortement déficitaire, en passe d’être cédé au privé…

 IL FAUT FINANCER L’HOPITAL PUBLIC A LA HAUTEUR DES BESOINS ; L’ARGENT EXISTE !

Les hospitaliers en lutte exigent des effectifs, l’ouverture de lits, l’augmentation des salaires : leurs revendications doivent devenir des exigences de masse car elles concourent à la défense de l’intérêt général.

Le tour de France des parlementaires communistes, sur plus d’une année atteste de cette situation. A partir d’un dialogue fécond et offensif avec les centaines de soignant.es   rencontré.es, il en découle un Plan d’Urgence formalisé en un projet de loi composé de 43 articles. A chacune et chacun de s’en emparer afin de sauver l’hôpital public.

Il faut en finir avec l’étranglement programmé de l’hôpital !

L’URGENCE c’est au minimum un ONDAM à 5%, en finir avec la taxe sur les salaires qui rapporterait plus de 4milliards. Il est urgent de restaurer la capacité d’investissement des établissements. Cela suppose de combattre les attendus du PLFSS 2020 intenable pour les personnels et les patients.

 Augmenter les recettes de la Sécurité sociale pour financer l’hôpital c’est possible !

Les entreprises ont versé 196,3 Mds d’euros de cotisations en 2018 mais pas sur les 244.9 Mds d’euros de dividendes et d’intérêts bancaires qui représente le coût du capital ; ces revenus financiers, s’ils cotisaient au taux actuel pourrait dégager 90 Mds d’euros pour la Sécurité Sociale.

 66 milliards d’exonérations de cotisations sociales

Le plan d’urgence du PCF est plus que jamais d’actualité.

Création de 100 000 emplois et titularisation de tous les contractuel-le-s, 100 000 emplois/an sur trois ans dans les EHPAD.

Moratoire sur les fermetures, fusions regroupements…

Effacement de dettes indignes et plans d’investissements.

Prendre en compte les exigences et considération de la parole des soignants et professionnels hospitaliers, notamment en matière de conditions de travail.

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